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CASERNES - QUARTIER DURABLE

 

 

L’État fédéral belge souhaite se débarrasser d'un îlot de casernes présent le long d'un grand boulevard bruxellois (Général Jacques). Un projet de Cité universitaire internationale (ULB-VUB) est prévu à la place.

 

Le point de départ du projet propose la conservation des bâtiments présents sur le site et leur réaménagement.

 

L’analyse du site a étudié les spécificités de l’ilot et de son architecture, mais, loin de toute approche patrimoniale, elle visait à en développer le potentiel de réaménagement, de ré-employabilité, de réappropriation en fonction d’usage(r)s contemporains. Il était aussi question d'examiner les synergies/conflits possibles entre diverses approches de durabilité environnementale, sociale et économique (Mémento pour des Quartiers durables, IBGE, 2009) à travers les questions de reprogrammation, mobilité, partenariats, biodiversité, eau, énergie, adaptabilité, etc.

 

La densité et les espaces partagés étaient des thématiques indispensables dans la mise en place d'un nouveau quartier durable . 

Aussi, Un quartier durable passe, par une certaine mixité sociale et fonctionnelle, un quartier exclusivement étudiant représentant une vision quelque peut artificielle de la ville. Hormis la réponse à la demande importante de logements, le quartier devra donc accueillir, différentes fonctions, pour créer une dynamique, une certaine autonomie, afin de limiter les coûts économiques et environnementaux.

 

L’intervention se concentre sur la zone nord-ouest du site qui offre un fort potentiel de densification. La destruction des deux préfabriqués libère ici une surface importante, apte à recevoir une densification et une architecture qui se démarque du caractère très historique du site.

Le rythme des bâtiments (notamment au sud-ouest) est ici préservé en accueillant une barre plus compacte dans la continuité des rapports d’équilibre plein-vide établis sur l’ensemble du site.

 

Ainsi, une barre de logement en rez +6 permet d’accueillir du logement pouvant être traversant. Si le langage utilisé ici est radical, il permet d’offrir une densité importante, tout en offrant des espaces partagés qualitatifs. Par ailleurs cette barre offre un dialogue par son gabarit avec les logements situés rue Juliette Wytsman et avec la barre moderniste au nord. Si l’implantation est radicale, c’est aussi l’expression du site, celui d’ancienne caserne, et c’est dans le détail et l’aménagement de cette barre, que viendra la qualité spatiale à vivre, par la mise en place de jardins d’hiver ou loggias.

 

La stratégie par le vide mise en place ici, vise à offrir un espace qualitatif aux habitants du quartier. Le vide est ici traité comme un espace congestionné d’activités (sport, terrasse, ateliers, verger, parking...).

Les bâtiments latéraux permettent d’alimenter la dynamique de cette bande en accueillant en leurs seins des fonctions abritées : un café, des cuisines partagées, des ateliers, un vestiaire, et différents services.

 

En limite du site, deux cours ouvertes cernés de logements,ouvrent des vues depuis la rue et désenclave le site en offrant un meilleur dialogue ville-site. La typologie des bâtiments permet d’absorber la pente au niveau de l’accès principal à l’ouest. Des escaliers viennent prendre le relais au niveau des deux cours depuis la rue. Le mur est conservé ici, comme un témoignage de l’enceinte des casernes, seul son remplissage en partie haute est supprimé.

Vécu de l’intérieur une venelle de distribution amène aux différents accès des logements, tout en débouchant sur des espaces de prairies (cours ouvertes) permettant une appropriation spatiale des habitants.

 

À l’extrémité de cette venelle débuchant sur la rue Fritz Toussaint, se trouve l’accès de la crèche, qui profite elle-même d’un espace extérieur, permettant aux enfants d'être en sécurité à l’extérieur.

La crèche dont l’accès est préservé se donne à voir depuis la rue. Elle est l’expression de la synthèse entre tradition et modernité. Le rez de chaussée commun entre l’ancien et le nouveau bâtiment viens souligner cette volonté. Ce pavillon d’angle permet aussi de clôturer clairement le site au nord-ouest.

 

Par son architecture particulière (historique et de faible hauteur) comparé à l’intervention sur le reste de la zone, ce bâtiment marque la présence d’une fonction particulière. Ses dimensions mesurées et son langage proche de l’archétype de la maison, s’accommode très bien d’un programme tel qu’une crèche.

 

C’est aussi de la rue Fritz Toussaint que se fait l’accès par le biais d’une rampe à un parking souterrain. La sortie piétonne se fait à l’extérieur du bâtiment, permettant outre le respect des conditions de sécurité, de dynamiser l’espace public.

 

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